circa 2019
Je saigne je suis une femme
Je saigne je suis une femme
Tu règnes je suis une femme
Tu règnes je suis une femme
Regarde mon sang coule
Regarde mon sang coule
Ce n’est que moi
Ce n’est que moi
Ta mère, Ta sœur, Ta fille
Juste
Ces femmes inconnues
Qui passe sans nom
Saigne ma mère
Saigne ma soeur
Saigne ma fille
Saigne l’inconnue
Saigne sans douleur
C’est ton corps qui saigne
Si ton cœur saigne
Pleure, ma femme
Si ton corps saigne
Pleure, Ma femme
Les coups tombent
Lève les bras
Crie au secours
Ce n’est pas ton sang
Loin de la douleur
Ce sang est impure
Et arrache toi
Loin de ça
De cette honte
Misère humaine
Haine
Mais
Ce sang qui s’écoule
Qui rythme ta vie
Ce sang que souvent
Tu attends
Tu espère
Et que parfois
Tu détestes
Ce sang d’espoir
Et désespoir
Un jour ce sang s’asséchera signalant la fin
La fin d’une époque, le début d’une autre
une époque exsangue, aride, ou les pulsions changent, comme une métamorphose invisible, ou la fonction initiale disparaît et ou apparaît la vérité, la vacuité de la vie, la votre mais aussi la notre, la mienne, ou il faut se battre contre soi-même, ne pas succomber, résister à l’appel de la nature, à l’appel des maux, des douleurs. Regarder la jeunesse se débattre, se soumettre, sans leur crier « fuyez, c’est perdu d’avance »
Ce sang
Ce signe
Tu saignes tu es femme
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