Auteur/autrice : andrea

  • poésie d’avant : Immobile

    poésie d’avant : Immobile

    ante 2019

    la chaleur écrasante, étouffante
    les sons saturé, douloureux
    s’élèvent brutalement
    Et disparaissent sans écho
    le silence chaud
    sec

    immobile

    peu à peu le vent se lève
    envahissant l’espace sonore
    emportant tout sur son passage
    notamment le silence
    ce bruit diffus et continu
    Traverse les oreilles
    menace les pensées
    amène les nuages menaçants
    les éclairs, la tempête
    les pluies diluviennes

    l’humidité s’insinue
    pénètre les corps
    jusque sous les vêtements
    ce froid paralysant
    ce froid ennuyant
    il grime la vie de tristesse
    lave les couleurs
    d’un gris d’éternité
    ce froid qui chasse le vent
    dans d’autres régions
    nous laissant le spleen
    la neige et

    le gel

    Corrigé le 31/12/2019

  • poésie d’avant : Femina

    poésie d’avant : Femina

    circa 2019

    Je saigne je suis une femme
    Je saigne je suis une femme
    Tu règnes je suis une femme
    Tu règnes je suis une femme
    Regarde mon sang coule
    Regarde mon sang coule
    Ce n’est que moi
    Ce n’est que moi
    Ta mère, Ta sœur, Ta fille
    Juste
    Ces femmes inconnues
    Qui passe sans nom
    Saigne ma mère
    Saigne ma soeur
    Saigne ma fille
    Saigne l’inconnue
    Saigne sans douleur
    C’est ton corps qui saigne

    Si ton cœur saigne
    Pleure, ma femme
    Si ton corps saigne
    Pleure, Ma femme
    Les coups tombent
    Lève les bras
    Crie au secours
    Ce n’est pas ton sang
    Loin de la douleur
    Ce sang est impure
    Et arrache toi
    Loin de ça
    De cette honte
    Misère humaine
    Haine

    Mais

    Ce sang qui s’écoule
    Qui rythme ta vie
    Ce sang que souvent
    Tu attends
    Tu espère
    Et que parfois
    Tu détestes
    Ce sang d’espoir
    Et désespoir

    Un jour ce sang s’asséchera signalant la fin
    La fin d’une époque, le début d’une autre
    une époque exsangue, aride, ou les pulsions changent, comme une métamorphose invisible, ou la fonction initiale disparaît et ou apparaît la vérité, la vacuité de la vie, la votre mais aussi la notre, la mienne, ou il faut se battre contre soi-même, ne pas succomber, résister à l’appel de la nature, à l’appel des maux, des douleurs. Regarder la jeunesse se débattre, se soumettre, sans leur crier « fuyez, c’est perdu d’avance »


    Ce sang
    Ce signe

    Tu saignes tu es femme

  • poésie d’avant : Par la porte

    poésie d’avant : Par la porte

    circa 2019

    Il court
    Il court
    Il court
    Traverse routes, chemins et murs
    murmures

    Il court
    Il court
    Il court
    Sur les poutrelles métalliques évitant les rêves narcotiques

    Il court
    Il court
    Il court
    Sans perdre haleine tout le long du jour
    Il court sur les chemins et les routes
    Escaladant les murs
    Il court court court
    Il court court court
    Court court court court
    Il court trop court
    Il court tout court

    Parfois il chute, tombe et oublie
    Alors
    Attendre attendre attendre attendre
    Reconstruire
    Réparer
    Panser ses plaies
    Se redresser
    Regarder le ciel
    Éviter
    Ton corps de rêve
    Sur les murs les affiches
    Baisser les yeux sur la vie
    Droit devant
    Maintenant
    Maintenant
    Puis
    Je
    Rien
    Respire
    Respire
    Respire
    Prends ton temps
    Cours à travers champs
    Sans ruse, fuse diffuse
    Par les portes
    Le murmure des murs inutiles

    Ne change rien
    Laisse faire

    je cours je cours je cours toujours
    je cours je cours je cours toujours
    je cours je cours je cours toujours

    traversant le monde de part en part
    tout au long du jour
    boire manger aimer

    Vivre simplement vivre