05/2025
Je tourne la page, sans rage.
Mes mots ne soignent plus tes maux.
Je ne suis plus ton héros.
Sur la marge je griffonne,
d’horribles homophonies Monotone.
Tu t’ennuies le soir, la nuit tu t’enfuis
(dans des rêves).
Perverse, sous l’averse, tu mouilles
Et ma nouille dérouille dans tes entrailles
Tu veux de la maille ? Tu détailles ?
Tends moi en un extrait,
je goûte, tu me dégoûtes.
Je déraille quand je dérouille
Dans le jardin pousse un camélia,
Dessous une nappe et un pique nique,
Je te tiens dans mes bras,
Tu t’es endormie.
J’aimais m’affairer dans tes fesses.
Moine nu, le moineau à l’air, c’est la messe.
Break
Tu ne rêvais plus que de cloître avec télé,
Agrémenté d’apéro terrasse, surtout en été.
Je n’étais plus qu’une ombre dans ta vie,
Une ombre bruyante et gênante, claque le.
Excédée tu m’as massacré une nuit au printemps,
Double Break
Non je ne tourne pas la page, j’enrage
Je me remémore, je mets des mots.
Tu as claqué dans le silence la phrase sèche qui ruminait depuis longtemps.
Elle a brillé comme une pleine lune un soir d’été.
Le silence lui-même en fut effrayé et eut du mal à reprendre sa place, vibrations de haine et de désespoir. La routine était en déroute, tu avais lâché l’affaire. Tu as percé ta coquille, déployé tes ailes encore un peu famélique mais déjà maléfiques.
Tu m’as tuer.
Tu m’as tué d’une phrase, tu nous as tué d’une phrase, tu as effacé des années en quelques mots. Je sais les efforts qu’il t’a fallu pour porter ma charge, et pour me porter la charge. Tout, tout aboies-tu tout tout mais pas toi, je ne veux plus de ça!
Mais ça, c’est moi!
Tu imagines, inconscient, le suivant, le prochain.