Catégorie : Poésie

  • poésie d’avant : Clash bis

    poésie d’avant : Clash bis

    05/2025

    Amer tu me tues, sans armes
    Amer amour, tu mords encore la vie
    Amertume des deux dunes oubliées
    Tu craches ton cachet, et tu joues
    Cache cache tu tends la joue
    Ne fais pas la moue
    Je te fesse en rythme
    c’est l’heure de la messe impie
    Ces hymnes de batard marquent
    Marque ta joue de mes doigts
    Je déraille quand tu brailles
    Tu es sourd, je te fais l’amour
    Je te baise avec une alaise
    Je prend mes marques
    Je mets un doigt
    C’est la mesure qui rassure
    Ça coulisse, je remonte la mèche
    Toujours en style
    Ta peau lisse nous embarque
    Sur un bateau ivre
    La fleur du male nous enivre
    tango bravo, ça tangue,
    C’est l’heure de la bière.
    Le micro était dans le noir
    Je répète
    Le micro était dans le noir
    Titre
    Subtil
    Ce sont mes amis
    Mes faux amis
    Des détraqués sublimes,
    Qui jouent avec les couleurs
    Dans les couloirs obscures
    Feux d’artifices dans les fesses
    Ils se rossent à l’heure de la messe
    Embrasent et rasent avec envie
    Sur le parvis de notre dame des camées

  • poésie d’avant : Clash

    poésie d’avant : Clash

    05/2025

    Je tourne la page, sans rage.
    Mes mots ne soignent plus tes maux.
    Je ne suis plus ton héros.
    Sur la marge je griffonne,
    d’horribles homophonies Monotone.
    Tu t’ennuies le soir, la nuit tu t’enfuis
    (dans des rêves).

    Perverse, sous l’averse, tu mouilles
    Et ma nouille dérouille dans tes entrailles
    Tu veux de la maille ? Tu détailles ?
    Tends moi en un extrait,
    je goûte, tu me dégoûtes.
    Je déraille quand je dérouille

    Dans le jardin pousse un camélia,
    Dessous une nappe et un pique nique,
    Je te tiens dans mes bras,
    Tu t’es endormie.

    J’aimais m’affairer dans tes fesses.
    Moine nu, le moineau à l’air, c’est la messe.

    Break

    Tu ne rêvais plus que de cloître avec télé,
    Agrémenté d’apéro terrasse, surtout en été.
    Je n’étais plus qu’une ombre dans ta vie,
    Une ombre bruyante et gênante, claque le.
    Excédée tu m’as massacré une nuit au printemps, 

    Double Break

    Non je ne tourne pas la page, j’enrage
    Je me remémore, je mets des mots.
    Tu as claqué dans le silence la phrase sèche qui ruminait depuis longtemps.
    Elle a brillé comme une pleine lune un soir d’été.
    Le silence lui-même en fut effrayé et eut du mal à reprendre sa place, vibrations de haine et de désespoir. La routine était en déroute, tu avais lâché l’affaire. Tu as percé ta coquille, déployé tes ailes encore un peu famélique mais déjà maléfiques.

    Tu m’as tuer.

    Tu m’as tué d’une phrase, tu nous as tué d’une phrase, tu as effacé des années en quelques mots. Je sais les efforts qu’il t’a fallu pour porter ma charge, et pour me porter la charge. Tout, tout aboies-tu tout tout mais pas toi, je ne veux plus de ça!
    Mais ça, c’est moi!

    Tu imagines, inconscient, le suivant, le prochain.  

  • poésie d’avant : 20221113

    poésie d’avant : 20221113

    ante 2022

    nous avons refusé la puissance naturelle
    pour nous lover, crédule
    au cœur de puissances humaines obscures.
    la peur des intempéries,
    la peur des attaques
    et déjà, la peur de l’inconnu,
    nous ont jeté entre des mains avides
    de nos sangs de nos sueurs et de nos spermes.

    désormais ils spéculent sur nos maladies et sur nos morts,
    asservissant les ventres de nos femmes,
    vendant nos enfants aux plus offrant,
    en attendant de pouvoir se passer d’elles, de nous.

    réservoir de pièces détachées,
    pièces interchangeables au prix fort,
    nos corps ne sont plus à nous :
    tatouons nous, perçons nous, illusionnons nous,
    mais soyons sain ils ont besoin de nos reins
    pour être éternellement dominateur

    créant des machines toujours plus cruelles,
    ils marchent sur nos vies, dans la crainte d’une guerre,
    d’une crise, notre bonheur est fragile,
    c’est le prix de notre confort,
    de nos films, de nos livres, de notre sécurité.

    nous ne pouvons plus crier
    sans être enfermés
    nous ne pouvons plus aimer
    sans être vilipendé
    nous vivons sur des passages cloutés
    de plus en plus étroits

    nos voisins sont suspect,
    la nuit effrayante, nos nourritures toxiques.
    nous refusons la douleur et la mort.
    nos corps puent sans leurs parfums synthétiques.
    nos peaux sont fades sans leurs maquillages.
    les mannequins des vitrines sont plus humains
    et nous avançons mécaniquement
    pas cadencés par des montres autoritaires
    nous sommes les zombies trop nombreux
    d’un monde technologique qui ne veut plus de nous.