Auteur/autrice : andrea

  • c’est fini, fini, fini

    c’est fini, fini, fini

    Un dernier c’est fini, fini fini, puis un je t’aime et un baiser sans l’effet escompté mais avec un : « tu vois je continue à te rejeter ». Il faut accepter, se retourner, oublier autant que possible et continuer. Nous pensons pouvoir changer, et c’est faisable quand il y a l’envie derrière, mais sans envie, j’en suis certain, c’est impossible. J’ai essayé, j’aurai pu presque y arriver, mais l’envie d’être quelqu’un d’autre a disparu sur une phrase couperet qui a signalé la fin « tu vois je continue à te rejeter ».

    Je ne peux, ni ne veux être ton compagnon, tu en trouveras d’autres sur ton chemin, je voulais être ton intime, ton amant, ton homme, mais c’est trop pour toi, je resterai donc comme le père de ton fils.

    Je sais que cela aurait pu être bien, deux êtres qui se tiennent la main sur le chemin de la vie et qui avancent ensemble, mais mon être à un corps, un corps avec des besoins et des envies, j’ai besoin de manger mais j’ai envie d’une tarte à la rhubarbe, j’aime les comédiens sur les planches mais j’avais envie de toi dans ma vie.

    Envie de toi, de tes gestes précis et élégants, envie de tes envies gastronomiques, de tes divertissements, de ta militances mais aussi envie d’échanger des idées, des critiques, sans parler des envies de ton corps, de ta peau, de ta bouche, de tes recoins intimes, de ton goût, de ton odeur. J’avais envie de toi, quand toi tu ne voulais, in fine, qu’un compagnon.

    Il y aurait sans doute tellement d’autres choses à dire, mais à quoi bon ? nous ne voulons pas, plus …

  • poésie d’avant : Plage

    poésie d’avant : Plage

    ante 2016

    je tourne sur une plage obscure
    en peignoir multicolore
    j’ai mal à la tête dans ce décor
    je n’ai pas fini de suivre ma cure

    les cachets me glissent des mains
    et le sable ravi les avale
    je glisse sur la pente que je dévale
    ma chérie je reviendrai demain

    je fraie un chemin dans les ronces
    je navigue à vue sans but
    tel un mannequin en rut
    qui ne rêve que de pierre ponce

    je bégaie je déraille je suis perdu
    les arbres me griffent me marquent
    le marbre sous mes pieds m’arnaque
    ses desseins sont trop tordu

    j’esquisse un pas de danse avec un tas d’os
    et tu m’arraches en dehors du tempo
    sans préavis tu me couches sur le capot
    et enfourne dans un râle le colosse

  • poésie d’avant : nu

    poésie d’avant : nu

    ante 2019

    je suis à nu
    j’ai déposé les armes
    éteint mes outils
    puis j’ai séché mes larmes
    cessé d’être gentil
    et je me suis mis à nu
    je suis le roi nu
    j’ai cessé de croire, j’ai retrouvé la foi
    et je suis venu

    je suis le roi nu qui est venu face à toi
    j’ai brisé le socle de ton ancien roi
    et renversé sa statue face à toi
    je me suis mis à nu comme un nouveau roi
    débranché les machines qui m’éloignaient de toi

    aveugle
    j’ai cherché un sillon avec mes doigts
    j’ai suivi la veine de l’amour
    pour toi (ma reine)
    j’ai verni le manche et
    travaillé, travaillé sans relâche
    pour être là face à toi
    t’offrir une merveille unique
    une extase idéaliste et romantique
    pour toi j’ai éteint les lumières

    pour un instant

    je suis le roi nu qui est venu face à toi
    j’ai brisé le socle de ton ancien roi
    et renversé sa statue face à toi
    je me suis mis à nu comme un nouveau roi
    débranché les machines qui m’éloignaient de toi

    tu es mon ultime désir, j’ai entendu ton appel
    longtemps par erreur j’en ai couru d’autres
    mais quand ton regard s’est posé sur moi j’ai su
    que je n’étais rien
    rien qu’un roi
    qu’un roi nu
    ….
    ….
    raconte moi les utopies
    raconte moi les combats
    raconte moi la sagesse
    raconte moi le sang qui coule des innocents
    raconte moi les erreurs qui se dressent
    et les amis qui trahissent
    raconte moi le sourire de l’ennemi
    raconte moi
    raconte moi
    raconte moi
    les doigts et le sable qui coule
    inexorable

    je ne suis rien
    rien qu’un roi
    qu’un roi
    nu face à toi