Étiquette : poèsie

  • poésie d’avant : Après

    poésie d’avant : Après

    circa février 2019

    Tous les matins
    je serai sous le saule dans le jardin
    écoutant les oiseaux du matin
    [ un livre bien entamé entre les mains
    avant de te voir je sentirai ton parfum]
    les petits rituels du quotidien
    comme l’odeur grillée du pain
    sont des fragments d’éternité
    la rivière est basse cet été
    tu sais j’aime prendre mon café
    en sa fraîche proximité
    chaque caillou chaque galet
    dessine le plus doux des refrains
    combien avons nous bu de verre de vin
    sur ses chaises de bois peint
    combien de rêve avons nous fait
    en nous tenant la main
    parmi les parfum de jasmin
    nous n’avons jamais rien eu
    mais nous avons bien vécu
    entre la petite maison et son jardin

  • poésie d’avant : Médusé

    poésie d’avant : Médusé

    circa novembre 2022

    je vis dans un corps mort depuis longtemps
    une vie emplie d’envies inassouvies
    de besoin vitaux repoussé à la limite.
    oui, j’erre dans une vie vendue
    vendant mon temps et mon corps
    pour un resto, un film, un téléphone.
    je joue à des jeux qui me réconfortent
    et me bercent d’illusion, écrasent le temps
    inutile, factice, technologique, chimique.
    Telles des prostituées trop maquillées
    des vitrines luxuriantes me hèlent
    en reflétant mon teint blafard.
    Dans les rues urbaines
    j’erre pauvre héro, pauvre zéro,
    pleins de tentations, de frustrations
    entretenue dans un équilibre délicat
    par des puissances inconnues,
    par des marionnettistes frustrés eux même
    qui nous transmettent subtilement
    leurs haines et leurs frustrations
    leurs peurs aveugles.
    ils nous guident lentement
    mais sûrement contre un mur lointain :
    pour l’instant ça va,
    merci

  • poésie d’avant : Cimetière

    poésie d’avant : Cimetière

    circa janvier 2019

    Je joue dans le cimetière
    Devant tes yeux de pierre
    J’ai dessiné à la craie
    Le parcours du vrai
    Il passe et repasse

    Mais jamais ne trépasse
    Mais jamais ne trépasse
    Mais jamais ne trépasse

    J’ai revêtu une cape de laine
    Qui me protège de la haine
    Je vois bien que tu détestes
    Que je joue avec les restes
    De ces âmes en délire
    Qui au son de ma lyre
    Échappent à un dieu

    Ne fait pas les gros yeux
    C’est ton corps
    En décomposition
    Dévoré par la terre
    La vie est infinie
    Brûle Brûle Brûle
    Et consume moi
    De haut en bas