Catégorie : Récension

  • Le film de la veille : Mickey17

    Le film de la veille : Mickey17

    Mickey 17

    Je ne vais généralement pas voir de comédie, et cette fois-ci encore, je n’y suis pas allé pour ça. Mais j’ai rarement passé un aussi bon moment ; malgré tout, sous la légèreté apparente du film, le réalisateur Bong Joon Ho (B.J.H.) nous dit des choses.

    Mickey, le personnage principal déjà, est un loser d’une patience infinie qui accepte l’inacceptable sans jamais se plaindre. Il semblerait même qu’il accueille avec bienveillance cet inacceptable qui aiderait la communauté. Je me suis demandé si Mickey n’était pas l’image du spectateur, de l’Américain ou même d’une humanité…

    Son copain, Timo, est-ce un hasard, est un comédien, coréen comme le réalisateur. Il est un malin, voire même un peu fourbe, et il se sort facilement des situations où Mickey lui subit. Un inconscient rapport entre Occidentaux et Asiatiques ou plus précisément entre Américains et Coréens ?

    Sa petite amie Nasha, une femme d’action au tempérament fort, qui l’aime à la folie.

    Kenneth MARSHALL est la caricature d’un Trump, d’un MUSK et d’un MUSSOLINI doué d’un égo surdimensionné que sa femme Ilfa et son majordome Preston maîtrisent facilement.

    Dans ce film, le pouvoir est entre les mains d’un républicain, un loser lui aussi mais riche, qui a perdu les élections. En bon républicain américain, il accepte les défaites sans en assumer les responsabilités. Au contraire, il a les moyens (cela aurait été intéressant de le savoir) et des rêves plus que grandioses. Il a un cercle de fans qui adore ses fantaisies, son côté grand-guignol et est prêt à le suivre jusqu’au bout du monde et même au-delà. Ce pouvoir a besoin de victimes obligées d’obéir comme Mickey, mais aussi comme l’ensemble de l’équipage à qui il va imposer des restrictions essentielles, juste pour parvenir à ses fins expansionnistes. Il est amusant de voir que Mickey, la victime désignée du film, est la seule présentée comme se fichant des restrictions, comme s’il avait conscience de son indispensabilité.

    J’ai l’impression que pour BJH, il n’y a que deux types d’Américains : les fans stupides qui croient en un avenir meilleur et les autres, tous les autres qui sont bien obligés de suivre, et j’oubliais quelques personnes influentes, mais qui semblent hors sol et sans réel pouvoir.

    L’amour semble important pour le réalisateur, car il est très présent dans le film. Il semble se moquer du rapport dominant-dominé de Nasha et Mickey présenté comme une connivence improbable entre deux êtres qui s’acceptent d’un regard, le fort protégeant le faible en le laissant libre de ses choix. Les deux devenant d’une jalousie maladive, même si le fort accepte la nouveauté et le risque avec un enthousiasme déconcertant. Il se moque de cette situation, mais la prend suffisamment au sérieux pour que la complicité sexuelle née de cet amour « at the first sight » qui les a unis leur permettra de sauver la vie de leur communauté. à mettre en rapport avec l’autre « amour » du film entre Kenneth et Ilfa fait de duplicité et d’intérêt…

    Je remarque que l’amour homosexuel doit être un sujet important pour BJH pour qu’il apparaisse dans diverses scènes du film : le couple Kai et Jennifer. Lors de la première rencontre avec les autochtones de la planète, une équipe d’exploration dont Jennifer et Mickey perd les pédales et le réalisateur décide de sacrifier Jennifer, cette disparition valant une punition à Mickey de la part de Kenneth, punition qui aurait dû précipiter sa fin, mais qui sera à l’origine de la survie de la communauté. Elles sont présentées comme des utérus purs pour le pouvoir qui ignore ou fait fin d’ignorer leurs penchants sexuels. Penchants sexuels, au demeurant, pas si fermés que cela, car Kai ne refuserait pas une relation hétérosexuelle avec un Mickey pas vraiment considéré comme un être humain, et encore plus quand elle s’aperçoit que cette relation devrait être secrète. Dans la scène de la fin, elle semble avoir déjà remplacé Jennifer.

    Les savants sont au mieux de rares génies qui facilitent la communication, au pire et globalement, des expérimentateurs dignes des camps de concentration allemands, proches du pouvoir et sans respect aucun pour la vie humaine. Mais ayant le respect à tort d’une population qui leur fait confiance.

    Sûr de sa force, et dans l’intention de sauver son amour, Nasha fait preuve d’un réalisme politique et social qui lui permet de dire ses vérités au pouvoir en place. Celui-ci lui fait payer cher son insoumission, mais sadiquement, la garde en vie.

    Les extra-terrestres en tardigrade, effrayants et sympas, sont une jolie trouvaille visuelle.

    Mickey 17

  • Fait du jour : Dijon brûle

    La médiathèque des Grésilles victime d’un second incendie.

    Faut-il être stupide pour brûler une bibliothèque ou une médiathèque ? Pas nécessairement, mais il faut avoir la volonté d’être entouré de gens stupides. La médiathèque de Dijon-Grésilles a subi deux incendies en 15 jours. Bien évidemment, les premiers responsables soupçonnés sont les dealers voisins. Mais je pose la question : en quoi la médiathèque les gênait dans leurs trafics ? Ils se côtoient depuis des années, sans que cela émeuve ni les uns ni les autres. Avec un peu de provocation, je voudrais signaler que les dealers sont des commerçants et les commerçants n’aiment pas le remue-ménage et attirer l’attention, et vu leurs négoces, je pense qu’ils aiment ça encore moins que les commerçants traditionnels. Ce sont des suppositions, nous sommes d’accord, des suppositions pas des certitudes. Par contre, qui déteste la culture ? Actuellement, je vois deux cibles : les extrémistes et les croyants. Qui déteste la culture et veut attirer l’attention sur des quartiers spécifiques ? D’un côté, je suppose que les fachos ne verraient pas d’un mauvais œil que la pression soit mise sur ces quartiers déjà paupérisés et que cette pression pousse les habitants à la faute, mettant ainsi de l’eau au moulin du : « Vous voyez, ces quartiers ne sont pas sûrs, il faut plus de police et encore plus de pression. » Les croyants, les croyants extrémistes qui détestent que l’on n’obéisse pas aux dogmes, ou d’une religion qui perd des parts de marché, mais je ne crois pas que nous ayons des évêques ou des imams aussi fondus dans le quartier, mais j’avoue mon inculture sur ce sujet. Et je suppose que si le crime est d’origine « religieuse », ils ont les structures pour revendiquer sans être inquiétés. Par contre, si l’incendie criminel est d’origine politique, comment le revendiquer sans être découvert ? Les dealers n’ont rien à gagner à la disparition de la médiathèque, ils ont plus à perdre avec l’augmentation de la pression policière. Perso, si je pouvais parier, je parierais 1) sur un groupuscule fascisant 2) sur un déséquilibré qui se serait senti attaqué par le pouvoir de la médiathèque 3) sur un « accident » type Notre Dame de Paris.

    Toujours est-il que le discours de la nouvelle maire, N. Koenders, m’a traumatisé : je la pensais vaguement de gauche, mais son discours félicitant et demandant aux membres les plus à droite du gouvernement, Retailleau et Darmanin, d’accentuer leurs pressions, me laisse perplexe et, du coup, je pense que, hélas, comme son prédécesseur, qui, d’ailleurs, est lui aussi au gouvernement, F. Rebsamen, elle a basculé à droite, une droite nationaliste qui plus est : la marseillaise en fin de discours, était-ce vraiment nécessaire ?… Cela ne présage pas grand-chose de bon pour Dijon, mais je peux me tromper, évidemment. Mais merde, ce n’est pas de répression dont nous avons besoin, dont le peuple a besoin. Nous voulons savoir qui et pourquoi. Le préfet, sûr de lui, annonce quasiment qu’il sait déjà qui sont les coupables. Il dit : « Ce que l’on peut constater, c’est qu’à chaque fois qu’il y a une action plus forte de la police nationale, il y a immédiatement des incendies dans le quartier. », mais, ma parole, vous êtes fiers de faire chier les habitants de ce quartier ?

    Cela fait plus d’un siècle qu’on nous serine que la délinquance vient de la drogue. Et plus vous mettez la pression, plus il y en a. Sans déconner, je bois un verre de trop et je me fais gauler (et c’est normal, je ne me plains pas), et des tonnes de drogues rentrent sans problème en France et vous n’y voyez que du feu ? Bordel. Si la délinquance de la drogue est un vrai problème, ce n’est pas dans les Grésilles que vous le résoudrez ; là, vous ne vous en prenez qu’aux tâcherons et vous faites chier une population qui a déjà bien des soucis. Bordel, remontez les filières. Il y a un point de deal ? Il doit être approvisionné, je suis sûr que tous les gens du quartier savent quand et comment. Louez un appart, il existe des caméras perfectionnées quasi invisibles. Tous les clochards qui pissent contre un mur sont filmés, mais pas les dealers ? Ce sont des amis ? Bref, avec un peu de discrétion et un peu de volonté financière, il y a moyen de faire quelque chose, parce que là, avec les flics qui tournent sans arrêt, si c’était moi, je me tiendrais à carreau et donnerais RDV ailleurs. Ce n’est pas du YAKAFOCON, mais vous démontrez que, dans le fond, vous vous en foutez de résoudre les problèmes, vous voulez juste nous embobiner.

    L’autre solution, c’est la légalisation. L’alcool est en vente libre et il n’y a pas une majorité d’alcooliques. Car le problème, ce n’est pas l’alcool ou la drogue, c’est le mal-être qui incite à s’évader. Qui devient toxicomane, de l’alcool ou de la drogue ? Ce sont les personnes malheureuses, souffrantes, que ce soit physiquement, moralement ou spirituellement. Ce sont elles qui sombrent dans des accoutumances dangereuses. Les gens qui vont bien ne veulent pas mourir, que cela soit lentement ou rapidement. Et c’est la double peine. Beaucoup vont mal, car la société est écrasante, dominante et il leur est refusé de s’évader. Les gens qui décident sont confortablement assis derrière des bureaux et peuvent s’évader sans grand danger, car ils ont les moyens de s’offrir la qualité et la sécurité. Et le peuple les soutient, est ignorant et leur fait confiance. Une connaissance m’a dit aujourd’hui : « Je n’ai pas besoin d’essayer la drogue, je sais que c’est dangereux. Toutes les politiques de légalisation ont foiré dans le monde. Je n’ai pas besoin de sauter à l’élastique sans élastique pour savoir que c’est dangereux.

    La drogue, comme l’alcool, sont dangereux pour les personnes physiquement, moralement ou spirituellement amoindries, et j’ajoute pour les enfants en construction. Nous le savons, l’adolescence est un cap difficile à passer pour beaucoup, et certains n’y arrivent pas, et c’est le moment où certains prennent l’eau. Et ce n’est pas la prohibition qui réglera le problème, car l’adolescence est féconde et ils trouveront toujours une solution. Ce dont ces adolescents ont besoin, c’est d’aide. Nous ne pourrons les sauver tous, mais nous devons essayer en les écoutant, en leur donnant les moyens de s’exprimer, en donnant plus de moyens à la culture et au sport, pas à l’armement et à la guerre.

    La peur, la peur nous dirige, et nous imposons notre peur aux autres. 100 % des gens qui se sont jetés dans le vide sans élastiques sont morts. La proportion de personnes mortes des causes des drogues est nettement inférieure. La légalisation n’a pas marché ? Pourquoi ? Parce que la drogue, c’est mal, et que, du coup, les gens vont prendre autre chose ailleurs. Mais surtout, qui dit que cela n’a pas marché ? Nos médias appartiennent à des personnes qui ont besoin que la population souffre, que la population ait peur, que la population les croie, car une personne qui souffre doit compenser en consommant, car une personne qui a peur obéit, et une personne qui croit ne doute pas. Bref, loin de moi l’envie d’avoir une société de toxicomanes autour de moi, euh, wait, nous vivons déjà dans une société de toxicomanes, mais l’envie que nous mettions les moyens dans l’éradication de la racine du mal : la misère. Les dealers se servent de la misère, mais ne la génèrent pas ; la misère, c’est mauvais pour le commerce.

  • Le film de la veille : The Arrival

    The arrival

    The arrival un film de 1996 démontrant, déjà, et en même temps la paranoïa et l’hypocrisie Américaine : la planète se réchauffe mais ce n’est pas de leur faute, non vous plaisantez : ce sont des extra-terrestres qui non content d’envahir notre planète envisagent de l’adapter à leur condition de vie en se fichant pas mal que leur condition ne soit pas les nôtres et que leur environnement nous tuera.

    The arrival, ils arrivent et ça va chauffer

    Je ne suis pas allé au bout, j’ai peut être eu tort, peut-être que le réalisateur se moquait du comportement des européens quand ils sont arrivé aux Amériques, mais j’ai un doute.

    vu à la maison sur une chaîne oubliée

    Merde, je viens de lire la fiche Wikipedia de David TWOHY, il est le réalisateur de Pitch Black et les Chroniques de Riddick deux de mes films de SF préférés 🙂 🙂