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  • poésie d’avant : Clash

    poésie d’avant : Clash

    05/2025

    Je tourne la page, sans rage.
    Mes mots ne soignent plus tes maux.
    Je ne suis plus ton héros.
    Sur la marge je griffonne,
    d’horribles homophonies Monotone.
    Tu t’ennuies le soir, la nuit tu t’enfuis
    (dans des rêves).

    Perverse, sous l’averse, tu mouilles
    Et ma nouille dérouille dans tes entrailles
    Tu veux de la maille ? Tu détailles ?
    Tends moi en un extrait,
    je goûte, tu me dégoûtes.
    Je déraille quand je dérouille

    Dans le jardin pousse un camélia,
    Dessous une nappe et un pique nique,
    Je te tiens dans mes bras,
    Tu t’es endormie.

    J’aimais m’affairer dans tes fesses.
    Moine nu, le moineau à l’air, c’est la messe.

    Break

    Tu ne rêvais plus que de cloître avec télé,
    Agrémenté d’apéro terrasse, surtout en été.
    Je n’étais plus qu’une ombre dans ta vie,
    Une ombre bruyante et gênante, claque le.
    Excédée tu m’as massacré une nuit au printemps, 

    Double Break

    Non je ne tourne pas la page, j’enrage
    Je me remémore, je mets des mots.
    Tu as claqué dans le silence la phrase sèche qui ruminait depuis longtemps.
    Elle a brillé comme une pleine lune un soir d’été.
    Le silence lui-même en fut effrayé et eut du mal à reprendre sa place, vibrations de haine et de désespoir. La routine était en déroute, tu avais lâché l’affaire. Tu as percé ta coquille, déployé tes ailes encore un peu famélique mais déjà maléfiques.

    Tu m’as tuer.

    Tu m’as tué d’une phrase, tu nous as tué d’une phrase, tu as effacé des années en quelques mots. Je sais les efforts qu’il t’a fallu pour porter ma charge, et pour me porter la charge. Tout, tout aboies-tu tout tout mais pas toi, je ne veux plus de ça!
    Mais ça, c’est moi!

    Tu imagines, inconscient, le suivant, le prochain.  

  • poésie d’avant : 20221113

    poésie d’avant : 20221113

    ante 2022

    nous avons refusé la puissance naturelle
    pour nous lover, crédule
    au cœur de puissances humaines obscures.
    la peur des intempéries,
    la peur des attaques
    et déjà, la peur de l’inconnu,
    nous ont jeté entre des mains avides
    de nos sangs de nos sueurs et de nos spermes.

    désormais ils spéculent sur nos maladies et sur nos morts,
    asservissant les ventres de nos femmes,
    vendant nos enfants aux plus offrant,
    en attendant de pouvoir se passer d’elles, de nous.

    réservoir de pièces détachées,
    pièces interchangeables au prix fort,
    nos corps ne sont plus à nous :
    tatouons nous, perçons nous, illusionnons nous,
    mais soyons sain ils ont besoin de nos reins
    pour être éternellement dominateur

    créant des machines toujours plus cruelles,
    ils marchent sur nos vies, dans la crainte d’une guerre,
    d’une crise, notre bonheur est fragile,
    c’est le prix de notre confort,
    de nos films, de nos livres, de notre sécurité.

    nous ne pouvons plus crier
    sans être enfermés
    nous ne pouvons plus aimer
    sans être vilipendé
    nous vivons sur des passages cloutés
    de plus en plus étroits

    nos voisins sont suspect,
    la nuit effrayante, nos nourritures toxiques.
    nous refusons la douleur et la mort.
    nos corps puent sans leurs parfums synthétiques.
    nos peaux sont fades sans leurs maquillages.
    les mannequins des vitrines sont plus humains
    et nous avançons mécaniquement
    pas cadencés par des montres autoritaires
    nous sommes les zombies trop nombreux
    d’un monde technologique qui ne veut plus de nous.

  • poésie d’avant : 20221113

    poésie d’avant : 20221113

    ante 2022

    je vis dans un corps mort depuis longtemps
    une vie emplie d’envies inassouvies
    de besoin vitaux repoussé à la limite.
    oui, j’erre dans une vie vendue
    vendant mon temps et mon corps
    pour un resto, un film, un téléphone.
    je joue à des jeux qui me réconfortent
    et me bercent d’illusion, écrasent le temps
    inutile, factice, technologique, chimique.
    Telles des prostituées trop maquillées
    des vitrines luxuriantes me hèlent
    en reflétant mon teint blafard.
    Dans les rues urbaines
    j’erre pauvre héro, pauvre zéro,
    pleins de tentations, de frustrations
    entretenue dans un équilibre délicat
    par des puissances inconnues,
    par des marionnettistes frustrés eux même
    qui nous transmettent subtilement
    leurs haines et leurs frustrations
    leurs peurs aveugles.
    ils nous guident lentement
    mais sûrement contre un mur lointain :
    pour l’instant ça va,
    merci